Groupe Communistes et partenaires

Octobre 2021 

 

Engagement tenu et artiste engagée

 

Fidèles à nos engagements de campagne, nous inaugurerons prochainement une toute nouvelle salle à disposition des Chevillaises et des Chevillais, pour l’organisation de leurs événements familiaux et festifs (mariages, anniversaires, etc.). Cette nouvelle salle familiale se situe à l’entrée du parc des sports, dans le quartier Larue, juste au-dessus du tout nouveau club-house de rugby et disposera d’une taille et d’une capacité maximales doublées par rapport aux salles existantes.

Cette salle portera le nom de Joséphine Baker, comme nous l’avons décidé en Conseil municipal avant l’été.

Ce nom, c’est celui d’une chanteuse et danseuse à succès, mais pas seulement. Joséphine Baker est également célèbre pour son rôle dans la Résistance. D’abord  agente du contre-espionnage français puis membre des services secrets de la France libre, elle transporte des messages secrets dans ses partitions et profite de ses tournées pour obtenir des informations. Après la guerre, elle poursuit sa carrière internationale et milite activement pour les droits civiques aux États-Unis mais aussi contre le racisme en Amérique Latine.

C’ est l’héritage d’une artiste engagée que la municipalité a souhaité honorer. Baptiser ainsi cette nouvelle salle, c’est donner de la visibilité aux femmes qui ont fait l’Histoire, réaffirmer l’attachement de notre commune au combat toujours indispensable contre le racisme et promouvoir l’engagement.

Finalement, Joséphine Baker est une figure de l’émancipation de toutes et tous et c’est bien cet esprit qui guide l’action municipale

 

Renaud Roux • maire-adjoint, élu du groupe Communistes et partenaires

Septembre 2021 

Une rentrée sous tension

 

Dans un contexte de forte circulation du virus et du variant Delta, le ministre de l’Éducation nationale fait le choix de mettre en application un protocole de niveau 2 : cours en présentiel, masque obligatoire, limitation du brassage par niveau et aération renforcée. Des mesures qui ne rassurent pas les parents d’élèves : elles restent sensiblement les mêmes qu’à la rentrée dernière, là où le taux de contamination est nettement supérieur. La Municipalité a décidé d’appliquer aux activités périscolaires un protocole de niveau 3 voire 4 afin de protéger au mieux la santé des enfants. 

Certaines annonces laissent perplexe quant à la continuité pédagogique et à l’égalité entre élèves et entre familles. L’annonce de la fermeture de classes de primaire en cas d’élève positif laisse présager des fermetures de classes en cascade, d’importantes inégalités liées aux modes de garde pour les parents qui travaillent et des périodes de rupture pédagogique pour les enfants.

Dans les collèges et les lycées, même inquiétude : les élèves vaccinés pourront continuer à venir en cours en cas de contamination dans la classe mais les élèves non vaccinés devront suivre les cours en distanciel. Une mesure qui paraît bien illusoire au vu de la difficulté et du manque de moyens pour organiser des cours en format hybride. Absence de recrutement pour remplacer les enseignants, manque de tests pour mener une réelle campagne de prévention... La politique du « quoi qu’il en coûte » ne semble pas s’appliquer à l’éducation.

Alors que les inégalités qui caractérisent déjà notre système scolaire sont d’autant plus aggravées par la pandémie, le ministre de l’Éducation nationale se contente de faire de la gestion de crise sans proposer une perspective positive pour l’école de demain. 

 

Nora Lamraouri-Boudon • maire-adjointe, élue du groupe Communistes et partenaires

 

Juillet/août 2021

 

Le « quoi qu’il en coûte » réservé à quelques-uns ?

 

Malgré la crise sans précédent que nous traversons, le gouvernement  s’entête à maintenir coûte que coûte la controversée réforme de  l’assurance chômage, visant à réduire les allocations de milliers  de bénéficiaires. elle devait entrer en vigueur au 1er juillet mais le Conseil d’État a décidé de suspendre la réforme à cause des  incertitudes qui planent sur la situation économique et du risque  de précarisation encore plus fort des travailleurs en contrat court. il souligne aussi l’incohérence de reporter à septembre 2022 la contrepartie de la  réforme qui vise à inciter les entreprises à renoncer aux contrats courts mais à maintenir dans le même temps celui qui réduirait les allocations des salariés en cdd.

Le « quoi qu’il en coûte » des débuts de la crise a laissé place à l’indécence. alors qu’il fait preuve de bon sens en ne pénalisant pas les entreprises dans ce moment difficile, le gouvernement persiste à fragiliser les travailleurs les plus précaires  en réduisant leurs revenus. pour eux, le calendrier des réformes ultra-libérales est maintenu.

Alors que nombre de nos concitoyens ont été durement impactés depuis plus d’un an, nous avons, à Chevilly-Larue, fait le choix d’une politique qui protège et  qui soutient le pouvoir d’achat des Chevillaises et des Chevillais. nous avons renouvelé l’aide covid, doublé le budget du ccas et apporté un soutien financier et matériel aux associations qui œuvrent dans le champ de la solidarité. il est temps que le monde d’après tire les enseignements de la crise qui l’a fait naître.

 

RENAUD ROUX • maire - adjoint , président du groupe communis tes et partenaires

Juin 2021 

 

Le retour des jours heureux

 

la crise sanitaire que nous vivons a bouleversé nos vies depuis maintenant plus d’un an. Nous avons dû vivre isolés les uns des autres et renoncer à de nombreuses activités, à de nombreux plaisirs simples.

ce déconfinement progressif est l’occasion de recréer du lien social, si vital tant individuellement que collectivement. depuis quelques jours, nous pouvons de nouveau profiter des moments de loisirs et de convivialité qui nous avaient tant manqué ces derniers mois. la réouverture des commerces, des restaurants et des établissements de culture nous donne à tous et à toutes le sentiment de retrouver une vie plus riche et plus épanouissante.

Avec la levée progressive des restrictions sanitaires, c’est notre ville qui va retrouver son animation. de nombreux évènements sont programmés et la municipalité prépare un programme de festivités pour l’été, notamment pour les familles ne pouvant pas partir en vacances. les associations chevillaises vont pouvoir reprendre leur activité et continuer de contribuer au dynamisme de notre ville, à travers le sport, les loisirs ou la solidarité.

C’est la culture qui nous ouvre de nouveau ses portes, avec la possibilité d’assister à des représentations en plein air ou encore d’aller au cinéma. les commerces et les restaurants vont nous permettre de retrouver ces moments de convivialité et de proximité. à cette joie de les retrouver s’ajoute notre volonté de soutenir nos commerçants, de les épauler, eux qui sont lourdement affectés par cette crise.

Ce sont toutes ces petites choses, ces moments en commun qui contribuent à notre épanouissement et font l’âme de notre ville. 

 

RENAUD ROUX maire-adjoint, élu du groupe communistes et partenaires

Mai 2021

 

 

L’éducation sans restrictions

 

Là où il y aurait besoin de moyens supplémentaires pour assurer au mieux le bon déroulement de la scolarité de tous les élèves, le ministère de l’Éducation nationale préfère contraindre les établissements scolaires en baissant les dotations horaires qui leur sont attribuées. Ces dotations horaires constituent le budget annuel des établissements et permettent donc aux lycées d’organiser les enseignements obligatoires, optionnels et un éventuel soutien. La diminution du nombre d’heures oblige les établissements à faire des arbitrages difficiles lors des conseils d’administration.

Cette baisse des moyens dans les établissements scolaires du second degré se traduit souvent par la suppression d’options, la diminution d’heures de cours dans certaines disciplines et des classes surchargées. Ces restrictions remettent aussi en cause le développement d’accompagnements innovants qui auraient permis d’aider les élèves touchés par le manque de continuité pédagogique. Nous pouvons regretter que dans notre ville, le lycée Pauline Roland soit lui aussi affecté par cette diminution des dotations horaires, débouchant sur la fermeture d’une classe de Terminale. Alors que les élèves voient déjà leur scolarité perturbée par la crise sanitaire que nous traversons, cette situation déstabilise d’autant plus leur projet de poursuite d’études après le baccalauréat. Ces restrictions budgétaires et les choix difficiles qui en découlent accentuent les inégalités à la fois entre les établissements et entre les élèves d’un même lycée.

Investir dans l’éducation doit être une priorité pour donner à chacun les moyens de réussir et de s’émanciper.

 

Nora Lamraoui-Boudon • maire-adjointe, élue du groupe Communistes et partenaires

Avril 2021

 

L’électricité doit rester un bien commun

 

L’électricité est une ressource vitale et son accès un enjeu majeur. EDF est un bien commun stratégique, qui garantit notre indépendance énergétique et l’électricité accessible au plus grand nombre. pourtant, sa direction, le gouvernement ainsi que la commission européenne font le choix, une fois de plus, de démembrer un fleuron de notre industrie.

Le projet hercule, présenté comme une restructuration d’edf, vise en réalité à démanteler ce bien commun en trois filiales et à ouvrir aux investisseurs privés les activités les plus rentables telles que les énergies renouvelables et les réseaux de distribution, et à laisser à la charge des contribuables le lourd coût de l’entretien du parc nucléaire. 

es tenants de la libéralisation reconnaissent donc la force collective mais décident que ses fruits, eux, ne profiteront qu’à quelques-uns. ce premier pas vers un possible démantèlement est aussi un coup porté à notre pouvoir d’achat. l’augmentation des prix de l’électricité est en effet la conséquence logique de la mise en concurrence et de la fin du tarif unique.

ce projet est en contradiction avec nos aspirations locales, qui tendent vers la création d’un service public de l’énergie. développement de la géothermie, réflexion sur la création d’une régie publique d’eau, notre volonté est d’améliorer le pouvoir d’achat des chevillaises et des chevillais en diminuant leur facture énergétique, tout en préservant l’environnement.

Il est évidemment nécessaire d’investir dans la rénovation du parc nucléaire et dans les énergies renouvelables, mais cet investissement doit être public et surtout profitable à toutes et tous. 

 

RENAUD Roux • maire-adjoint, président du groupe communistes et partenaires

Mars 2021

 

Les étudiants, laissés pour compte

 

Alors que s’élèvent de grands discours d’espoir sur l’avenir de la jeunesse, aujourd’hui cet avenir est plus qu’incertain. depuis le premier confinement en mars dernier, les étudiants n’ont pu se rendre à l’université que quelques semaines. cela fait presque un an qu’ils tentent de s’accrocher à leurs cours à travers leurs écrans, du moins lorsque ces derniers sont dotés du matériel nécessaire. cette fracture numérique rend d’autant plus difficiles les conditions d’apprentissage, sans oublier les problèmes de santé que cette surexposition aux écrans génère.

Crise sanitaire et crise économique allant de pair, de nombreux étudiants ont perdu les emplois qui leur permettaient de vivre malgré des conditions déjà précaires. beaucoup sont contraints d’abandonner leur logement, faute de moyens pour payer un loyer.

Les files d’attente devant les banques alimentaires s’allongent de jour en jour. cette précarité accrue aggrave le renoncement aux soins dont ils étaient déjà victimes. les jeunes ne peuvent plus subvenir à leurs besoins primaires.

Isolés, privés de leur famille, de leurs amis, de bonnes conditions d’apprentissage et de vie, les étudiants sont au bord du gouffre. ainsi, 16,1 % des étudiants se déclarent en dépression sévère et 11,4 % font part d’idées suicidaires(1).

Alors qu’elle a été interpellée par des parlementaires, des syndicats et des organisations étudiantes, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche ne semble pas avoir de réponse pertinente et viable à apporter.

A Chevilly-Larue, la municipalité reconduira l’aide covid, avec une attention particulière portée aux étudiants et aux retraités.


(1) Centre national de ressources et de résilience, octobre 2020.

 

SAFIA RIZOUG • conseillère municipale, élue du groupe communistes et partenaires

 

Février 2021

 

Vaccination : que l’État nous laisse faire

 

voilà maintenant près d’une année que nous vivons sous la menace permanente d’un virus qui a profondément modifié notre façon de vivre et qui nous a éloignés les uns des autres.

Alors qu’une solution se profile enfin avec le vaccin tant attendu, de graves problèmes d’organisation et de logistique semblent retarder cette campagne vaccinale.

Comment comprendre que dans un pays si développé comme la france, nous ayons connu successivement pénuries de masques, puis de blouses pour nos soignants, de tests PCR et maintenant de vaccins ?

Pendant que la campagne de vaccination française s’embourbe, des secteurs entiers de notre économie continuent de s’effondrer, engendrant autant de catastrophes humaines pour les salariés et leurs familles.

Le manque de transparence inquiète et plus le temps passe, moins les objectifs et les chiffres donnés par le gouvernement et l’ars paraissent clairs.

L’implantation des centres de vaccination pose question, et dans ces villes, c’est encore les collectivités locales qui doivent gérer seules la pénurie de doses disponibles. si l’état n’est pas en mesure de tenir sa promesse et d’assurer une égalité d’accès à la vaccination, alors qu’il laisse aux communes, aux élus de terrain, le soin d’organiser des centres de vaccination, au plus près des populations. mais dans ce cas, l’état doit s’engager à nous livrer les doses de vaccin nécessaires.

C’est la demande que notre maire, Stéphanie Daumin, a formulée avec les autres maires des communes avoisinantes (l’Haÿ-les-Roses, Fresnes et Rungis) pour enfin garantir l’accès au vaccin à tous, et en priorité aux personnes les plus fragiles. 

 

RENAUD ROUX • maire-adjoint, président du groupe communistes et partenaires

Janvier 2021

 

La culture en danger

 

Ce n’est pas sans amertume que les lieux de culture de notre pays, et donc de notre ville, ont reçu la consigne du Premier Ministre de rester fermés jusqu’au 7 janvier, afin de limiter la propagation du virus.Mais comment justifier que cinémas, théâtres ou salles de concert gardent portes closes quand on tolère la cohue et les bousculades dans les centres commerciaux, comme nous l’avons vu à l’occasion du « Black Friday » ?

De quelle vision de société cela relève-t-il ?Soutenir la création, et un égal accès à la culture, comme nous le faisons à Chevilly-Larue, serait-il quelque chose de « non essentiel » ?

« La culture n'est pas un supplément d'âme, c'est l’âme d'un pays » disait Jack Ralite. En effet, la culture n’est pas une catégorie comme les autres de l’action publique : elle crée du commun et s’adresse à tous sans distinctions sociales.

C’est donc un levier d’émancipation et de réduction des inégalités. Alors oui une salle de spectacle, un cinéma, une Maison du Conte ou des arts plastiques, sont-ils sans doute moins rentables qu’un centre commercial. Mais la consommation doit-elle être notre seule raison de vivre ?

L’accès du plus grand nombre à la culture ouvre les citoyens au monde, à ses richesses et ferme la porte à la peur de l'inconnu. Et aujourd'hui plus que jamais, dans le contexte que l'on connaît, c'est de rapports humains dont nous avons besoin. Le monde de la culture, où les artistes professionnels et amateurs échangent et offrent autant aux spectateurs qu’ils ne reçoivent d’eux, est un facteur de lien social et de vivre ensemble.

Restons donc vigilants et soutenons sans retenue aucune le monde de la culture. Il en va du modèle de société dans lequel nous voulons vivre.

 

MARIE FRANÇOIS • conseillère municipale, élue du groupe Communistes et partenaires

Décembre 2020

 

Suppression du diplôme du BEP : encore plus de jeunes sans qualification

 

Il est des spirales qu’on ne doit pas briser, surtout quand elles sont vertueuses. C’est pourtant ce que le décret paru le 20 octobre dernier vient de faire en actant la suppression du BEP.

Le BEP, déjà mis à mal par la réforme de 2009 qui ne prévoyait plus de formation spécifique pour son obtention, était devenu un « Diplôme Intermédiaire », mais un diplôme néanmoins. Il permettait à de nombreux lycéens de l’enseignement professionnel d’une part de réussir –ce qui n’est pas anodin– et d’autre part, quand c’était le cas, de sortir du système éducatif avec la reconnaissance d’un niveau de compétences. Or on le sait : le diplôme, quel qu’il soit, est un des remparts contre le chômage et la précarité.

D’aucuns vous diront que les entreprises ne reconnaissaient pas la valeur de ce diplôme. Qu’en sera-t-il d’une attestation qui n’apparaît pas –encore– dans le Répertoire National des Qualifications ?

En France, selon une enquête de novembre 2016, chaque année 98 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification.

À Chevilly-Larue, la Mission locale développe le dispositif « Garantie Jeunes » qui vise à accompagner les 16-25 ans vers la formation qui leur correspond. De même, le Service Civique peut répondre à un besoin d’expérience « sur le terrain » pour ensuite rebondir sur un emploi ou une formation. Autant d’outils qui, s’ils ne remplacent pas la réussite à un diplôme, doivent permettre aux jeunes de prendre leur place dans la société. 

 

Barbara Lorand-Pierre • 1ère maire-adjointe, élue du groupe Communistes et partenaire

Novembre 2020

 

Rassemblés et solidaires face à la barbarie

 

Nous ressentons une profonde douleur et une infinie tristesse pour ce professeur, Samuel Paty, qui a voué sa vie à faire de nos enfants de jeunes citoyens éclairés, critiques et lucides sur le monde si complexe qui les entoure.

Nous avons une pensée pour ses proches, sa femme, son fils, ses élèves, ses collègues et plus généralement pour tout le monde enseignant qui œuvre en première ligne au quotidien, afin de transmettre des valeurs de respect, de vivre ensemble et de tolérance dans une société si fracturée.

L’objectif des terroristes n’est pas la recherche d’une victoire militaire, mais celui de la déstabilisation d’une société par la terreur et l’effroi. Ils tendent un piège à la société française et aux peuples du monde. Notre pays, notre peuple ont la possibilité et les ressources de ne pas tomber dans ce piège. 

À Chevilly-Larue –comme partout en France– c’est toute la population qui, unie, a rendu hommage à Samuel Paty et a exprimé son rejet de la violence ainsi que de toute forme de stigmatisation envers nos compatriotes musulmans.

La véritable riposte durable au terrorisme est celle de la résistance du peuple français dans son unité et sa diversité. Elle est de dire collectivement : « Vous nous frappez mais votre action est vouée à l’échec : vous ne nous abattrez pas, vous ne ferez que conforter notre unité autour de notre aspiration à la paix et des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent notre République et notre démocratie ».

« Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais le printemps » disait Pablo Neruda. Tous ensemble, nous serons ce printemps qui empêche l’obscurité de triompher. 

 

Renaud Roux • maire-adjoint, élu du groupe Communistes et partenaires

Octobre 2020

 

Acheter son logement social : une fausse bonne idée ?

 

Dans les zones urbaines en particulier, de plus en plus de gens ont du mal à trouver des solutions abordables pour se loger et sont contraints de consacrer une grosse partie de leurs revenus à leurs dépenses de logement. Et ceci est vrai non seulement pour les ménages à faibles revenus mais de plus en plus aussi pour les revenus moyens.

C’est dans ce contexte que le bailleur CDC Habitat a annoncé dernièrement sa volonté de vendre une partie de son patrimoine sur Chevilly-Larue, à savoir 76 logements répartis entre la rue Édith Piaf et la résidence Hélios, obéissant ainsi à la loi Élan de 2018 qui fixe comme objectif aux bailleurs sociaux la vente de 40 000 logements par an. L’idée est que les fonds ainsi captés puissent être réinvestis dans la construction de nouveaux logements. Il s’agit là d’une décision bien clivante. Car d’une part, permettre aux locataires d’acquérir leur logement répond au désir légitime de transmettre un patrimoine à ses enfants. Mais d’autre part, sur le principe, il est question de vendre à des investisseurs privés des biens qui ont été construits avec de l’argent public.

Par ailleurs, on peut s’interroger : Qui paiera la facture des réparations qui auraient dû être réalisées il y a des années ? Quid des (futurs) propriétaires qui ne pourraient assumer le coût des travaux nécessaires au bon fonctionnement de l’immeuble ? Qu’adviendra-t-il dans quelques années des locataires qui n’auraient pas pu acheter ? Autant de questions que nous avons abordées avec les locataires concernés pour recueillir leur point de vue avant de formuler l’avis officiel de la Municipalité. Quoiqu’il arrive, nous serons à leurs côtés pour qu’ils soient entendus et respectés dans leurs choix.

 

Barbara Lorand-Pierre • 1ère maire-adjointe, élue du groupe Communistes et partenaires

Septembre 2020

 

Violences faites aux femmes : Aller plus loin que le Grenelle

Cet été, la mort de Gisèle Halimi, avocate et militante anticolonialiste et féministe, qui s’est battue toute sa vie pour les droits des femmes, nous a rappelé à quel point ses combats sont d’une terrible actualité et que beaucoup reste encore à faire.

Sur notre commune, quelques jours plus tard, une jeune femme était assassinée par son compagnon.

Ce crime nous a plongés dans l’effroi et la colère. Nous avons marché aux côté de sa famille, de ses ami.e.s et de nombreu.ses chevillais.es en sa mémoire, mais également pour que s’arrêtent ces insupportables féminicides.

En France, une femme meurt tous les 2 jours de violences conjugales.

Plus que jamais, après la libération de la parole, il est temps de passer aux actes.

Ces violences prennent de très nombreuses formes : publicités sexistes et dégradantes, insultes, harcèlement dans la rue, cyberharcèlement, harcèlement au travail, coups, agressions sexuelles, mutilations sexuelles, mariages forcés, viols, violences conjugales, violences psychologiques, administratives et économiques…

Arrêter ces violences ne peut se faire sans un changement global des rapports entre les femmes et les hommes. Cela suppose une volonté de mener des politiques publiques de grande ampleur, en faveur de rapports égalitaires hommes/femmes et contre ces violences faites aux femmes : un vrai plan d'urgence ! C’est le sens de la lettre que notre Maire a adressé au Président de la République.

Chacun.e d’entre nous doit rester mobilisé.e.s, rassemblé.e.s comme ces derniers jours, pour ensemble montrer notre détermination à faire cesser ces violences et faire progresser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

 

Renaud Roux, maire-adjoint, président du groupe Communistes et partenaires

(Barbara Lorand-Pierre, Nora Lamraoui-Boudon, Régine Boivin, Marie François, Michel Jolivet, Noélise Odonnat, Safia Rizoug, Amel Matouk)

 

Juillet/ août 2020

 

Face aux inégalités : des moyens pour l’Éducation nationale !

 

Le confinement a eu des effets très néfastes sur les apprentissages scolaires de beaucoup d’enfants. « L’école à la maison » a exacerbé les inégalités des élèves face au système éducatif. Des inégalités scolaires qui proviennent en partie des inégalités sociales, et qui avaient déjà été accentuées par les réformes précédentes de Jean-Michel Blanquer.Là où il faudrait plus de temps de classe, pour rattraper le retard accumulé pendant le confinement, le Gouvernement propose de pérenniser le dispositif 2S2C (sports, santé, culture et civisme), normalement destiné à permettre le retour à l’école dans le cadre du déconfinement progressif.

En faisant du 2S2C le modèle de « l’école de demain » –une matinée de cours centrée sur les « fondamentaux » puis une après-midi d’activités périscolaires assurée par des intervenants extérieurs à la place de l’État, consacrée aux activités culturelles et à l’éducation physique et sportive– le gouvernement réduit l’École à sa plus simple expression : la formation du futur citoyen ne sera plus qu’une option, et les enfants qui n’ont que l’école de la République pour réussir en seront évidemment pénalisés.En faisant reposer ce dispositif sur les communes, le gouvernement va aussi accentuer les inégalités territoriales. Là où M. Jean-Michel. Blanquer voit un ‘’progrès’’, il y a en réalité un grave recul qui va dans le sens de la mise en concurrence des territoires et d’une libéralisation de l’École.

À cela s’ajoutent des menaces de fermetures de classes, notamment à Chevilly-Larue, alors que la situation sanitaire et sociale exige au contraire des ouvertures.Vous pouvez compter sur nous pour contrer cette évolution néfaste pour nos enfants, car leur avenir est notre priorité absolue.

 

 

 

Nora Lamraoui-Boudon • maire-adjointe, élue du groupe communistes et partenaires (Renaud Roux, Barbara Lorand-Pierre, Régine Boivin, Marie François, Michel Jolivet, Noélise Odonnat, Safia Rizoug, Amel Matouk)

 

Juin 2020

La crise coronavirus appelle un nouveau monde. Le Covid-19 nous a imposé la maladie, le deuil, et a suscité une prise de conscience : le système dans lequel nous vivons, qui place les profits au-dessus des vies humaines et de la planète, est incapable de répondre à une telle crise. Il en est même en grande partie la cause.

Faut-il s’étonner que l’État ait été impuissant à protéger les citoyens dans cette période, après plus de 10 ans de casse de l’hôpital public et de notre système de santé au nom du dogme libéral ? Ces dernières semaines, ce sont pourtant les invisibles de notre société – « ceux qui ne sont rien», comme les méprisait Emmanuel Macron – qui ont tenu debout notre pays. Ce sont également les communes et les départements qui ont pris le relais d’un État défaillant. À l’inverse de ces politiques gouvernementales, Chevilly-Larue développe un service public local innovant où tout le monde est gagnant, en proximité et en pouvoir d’achat, en matière de culture, d’enseignement ou de cadre de vie. Un choix assumé de promouvoir les valeurs de solidarité, d’humanisme, de respect de la personne humaine et de l’environnement.C’est une nécessité de poursuivre dans cette voie, tant la crise touche déjà très durement nombre de nos concitoyens. C’est également une nécessité pour contribuer localement à la construction du « monde d’après ».

Je remercie, au nom des élu(e)s de mon groupe, nos concitoyens, qui nous ont clairement renouvelé leur confiance pour mener à bien cette tâche, et vous assure que nous nous y attèlerons avec responsabilité et exigence, conscients de l’ampleur des nouveaux défis qui se posent au monde, à notre pays et à notre commune.

RENAUD ROUX, au nom du groupe Communistes et partenaires

(Barbara Lorand-Pierre, Nora Lamraoui-Boudon, Régine Boivin, Marie François, Michel Jolivet, Noélise Odonnat, Amel Matouk, Safia Rizoug)

 

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