Groupe Écologistes et solidaires
Octobre 2024
La transition énergétique menacée par les coupes budgétaires !
Alors que nous percevons de plus en plus les effets du dérèglement climatique, la transition énergétique risque d’être la grande absente du débat politique national. C’est très inquiétant. Certes, Michel Barnier a abordé la question de la « dette écologique » mais les annonces sur les récentes coupes budgétaires n’incitent pas à l’optimisme. On est dans le flou, il n’y a plus de trajectoire claire.
Pourtant, les collectivités locales connaissent les solutions à appliquer pour nous adapter au changement climatique. Avec Michel Barnier, Premier ministre, on comprend bien que les robinets de l’État vont être serrés d’un bon cran. La question est de savoir dans quelle mesure cet assèchement va impacter les politiques publiques locales. Nous savons qu’au niveau des communes et des EPCI, les citoyens, dans leur grande majorité, nous demandent d’agir. Ils veulent plus de biodiversité en ville, être mieux protégés face aux risques de sécheresse ; ils veulent des modes de chauffage moins coûteux et des moyens de déplacement moins polluants.
Les collectivités locales portent 75 % de l’investissement public et elles sont les acteurs des grandes politiques de transition écologique. De quelles marges de manœuvre allons-nous pouvoir disposer ? D’autant plus que nous avons de grands motifs d’inquiétudes concernant l’évolution des financements européens. Les programmes ne sont pas menacés, mais les résultats des dernières élections et la montée de l’extrême droite au Parlement européen ainsi que la droitisation de la commission européenne risquent de changer la dynamique de soutien à la transition écologique
Philippe Komorowski, Maire adjoint, élu du groupe Écologistes et solidaires.